Gazette septembre 2014: A l’occasion de son investiture…

A l’occasion de son investiture, lors du 1er conseil Municipal, le Maire nous a déroulé un bien étrange discours sans que nous sachions au demeurant à qui il s’adressait : à son opposition illégitime?, à un quidam Cressois en particulier?, ou a tous ceux qui au-delà de la place du marché ne partagent pas ses idées?

Il règne aujourd’hui sur Le Crès un climat de “chasse aux sorcières” particulièrement préoccupant. Je ne parle pas ici bien sûr de la bonne vieille lutte des classes qui, après avoir été un argument de campagne version prolétarienne, était quasiment acceptée quand elle n’était pas érigée en dogme. Non, je veux parler de cette réduction du débat démocratique, par une méthode bien éprouvée, la “réductio ad Hitlerum”.

Par définition, cette tactique rhétorique a pour objet d’exclure l’adversaire du champ polémique tout en évitant le débat de fond. Le goût des idées et du débat ont disparu, et chose bien connue au niveau national, c’est maintenant une constante de voir des fachos partout. Les échafauds ne sont jamais bien loin.

Faire de la gestion n’est pas simple mais c’est aussi faire avec. Alors parce que certains la contestent, ils sont soupçonnés de dérives totalitaires. La zizanie se cultive comme un art de vivre et seuls nos élus majoritaires, portant les voix qui viennent du Ghetto, sont les incorruptibles gardiens de la liberté d’expression, et savent ce qui est censé être bon ou mauvais pour les Cressois à qui ils manqueraient une bonne dose de morale pour être digne d’un dialogue avec eux.

Chaque mot pèse désormais du poids d’une pièce à conviction et peut suffire à vous traîner sur un bûcher juridique. Il est recommandé de faire attention à ce que l’on raconte et, comme le dit le proverbe, de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant d’émettre une opinion. En effet, si toute cette agitation montre que la parole est d’argent, des événements procéduriers récents démontrent, quant à eux, que le silence est d’or.

PY ROUVE « Agir pour le Crès ».