“L’enfer, c’est les autres“… Dans le cadre du plan Gouvernemental d’économies de 50 milliards d’euros, les communes risquent d’être massivement confrontées à des difficultés financières d’une gravité exceptionnelle. Les concours financiers de l’État sont en effet appelés à diminuer de façon continue jusqu’en 2017, soit une baisse cumulée de 28 milliards d’euros sur la période 2014-2017.
Le secteur local pèse peu dans la dégradation globale des comptes publics, et cette chute est d’autant plus inacceptable que les dotations de l’État correspondent historiquement à la compensation d’impôts locaux supprimés par lui, et à des charges nouvelles confiées aux collectivités locales.
Cette amputation brutale des dotations aura de graves conséquences pour les Communes. La multiplicité des contraintes de gestion : rigidité d’une partie des dépenses, transfert continu de charges de l’État, inflation des normes, niveau difficilement supportable de la pression fiscale globale, conduiront inéluctablement celles-ci à des arbitrages douloureux sur leurs investissements et leurs services publics. Or les investissements d’aujourd’hui préparent les emplois de demain.
Notre Maire devrait pourtant savoir que l’on n’est jamais trahi que par les siens. Il faut parfois se méfier de ses amis, surtout quand les bugs s’accumulent, et constater avec Sartre que “l’enfer, c’est les autres“. Les collectivités ne pourront pas absorber une contraction aussi violente de leurs ressources, et, pour notre Gouvernement, c’est une bonne occasion d’avancer masqué et d’afficher ainsi une façon fallacieuse et détournée de refiler le bébé de l’austérité aux collectivités.
PY ROUVE «Agir pour le Crès».